Des chercheurs de l’UQAM viennent de publier une étude sur les habitudes de consommation et d’approvisionnement alimentaires des résidents de deux zones qu’on qualifie de déserts alimentaires du quartier montréalais Hochelaga-Maisonneuve. Le but est de connaître les habitudes de consommation pour mieux intervenir. Sophie-Andrée Blondin reçoit une des coauteures de l’étude, Francine Rodier.

Les chercheurs ont voulu connaître les habitudes d’achat de nourriture des résidents afin d’aider la Table du quartier Hochelaga-Maisonneuve à améliorer leur offre en fruits et légumes à ces derniers. Francine Rodier, professeure au Département de marketing de l’École des sciences de la gestion et chercheuse à l’Observatoire de la consommation responsable de l’ESG UQAM, a dirigé cette étude avec Fabien Durif, également chercheur à l’OCR.

Même si le quartier se revitalise, les zones nord-est et sud-ouest ont été identifiées comme des déserts alimentaires. Après avoir regardé les habitudes, les incitatifs et les limites pour la consommation alimentaire, l’étude conclut que ce sont les rabais, les bas prix, le rapport qualité-prix, quel que soit le type de foyer, qui guident les achats de nourriture dans les deux secteurs visés. Outre les limites du budget, on a constaté que l’offre en fruits et légumes est très insuffisante dans les commerces.

« La question qui se pose, c’est : pour les gens qui en consomment peu ou pas, est-ce qu’un commerce qui aurait une bonne offre de fruits et légumes à proximité attirerait aussi cette clientèle, qui pour le moment en consomme très peu? On pense que cela aurait un effet positif, mais pas à n’importe quel prix. » – Francine Rodier