La relation des Québécois avec l’emballage : L’importance des critères environnementaux dans les habitudes de consommation de produits d’achat courant
Montréal, le 24 novembre 2015 – Dans le cadre de la publication de l’édition 2015 du Baromètre de la consommation responsable au Québec, Éco Entreprises Québec (ÉEQ) a dévoilé les résultats d’un sondage réalisé avec l’Observatoire de la Consommation Responsable visant à mieux comprendre les mythes et réalités qui affectent la relation des Québécois avec l’emballage dans les secteurs de l’alimentation et des produits ménagers.
« Au Québec, 70 % de tous les emballages mis sur le marché proviennent de l’industrie alimentaire, c’est pourquoi il était intéressant d’aller explorer ce domaine en premier lieu, mentionne Virginie Bussières, directrice Communications et affaires publiques chez ÉEQ. C’est d’ailleurs dans le secteur alimentaire que les citoyens accordent la plus grande importance aux emballages écoresponsables. Plus de 57 % des répondants accordent une plus grande importance aux emballages écoresponsables dans le domaine de l’alimentation, devant la restauration rapide, les médicaments et les produits d’entretien ménager. »
Devant des produits emballés, plus de la moitié (53,3 %) des Québécois sont en mesure de bien distinguer les produits suremballés de ceux dont l’emballage est nécessaire. En voici un exemple : la pellicule plastique entourant les concombres anglais est utile puisqu’elle permet de prolonger leur fraîcheur jusqu’à 14 jours, limitant ainsi le gaspillage alimentaire.
« Dans un domaine comme l’alimentaire, les emballages existent pour une foule de raisons, explique Geneviève Dionne, conseillère en écoconception chez ÉEQ. Ils servent bien entendu à protéger et à préserver le produit des impacts et à assurer son transport, mais on oublie souvent qu’au-delà de ça, l’emballage sert aussi à prolonger la durée de vie des aliments périssables et à assurer leur salubrité, limitant ainsi le gaspillage alimentaire. »
Premier mythe : tout emballage secondaire est superflu
Pour 68,3 % des consommateurs, un emballage secondaire est automatiquement synonyme de suremballage. Or, ce n’est pas le cas puisqu’il permet, dans plusieurs cas, de regrouper les produits pour la vente en lot. Pensons par exemple aux sacs de lait ou encore à la pellicule plastique permettant de vendre les boîtes de papiers-mouchoirs en paquets de six ou de huit. Ces deux emballages secondaires occupent des fonctions de protection et de regroupement pour faciliter la manipulation contrairement à l’emballage superflu qui ne sert bien souvent qu’à des fins de marketing.
Second mythe : pour les produits nettoyants, les critères écologiques sont peu importants
Dans le domaine des produits ménagers, le prix et la performance du produit sont, sans grande surprise, les critères les plus importants pour les consommateurs québécois. Mais les pistes environnementales ne sont pas en reste! L’absence de phosphate ou d’ingrédients nocifs pour l’environnement et la santé humaine occupent une plus grande importance que la marque du produit et son apparence. Toute option permettant de limiter le gaspillage du produit est également saluée, qu’il s’agisse de mécanismes de dosage, de bouchons gradués ou de la vente du détergent sous forme de capsules.
Ces résultats ont été tirés d’un sondage réalisé avec l’Observatoire ESG UQAM de la Consommation Responsable en septembre 2015. Une première vague de résultats incluant le tout premier indice de compréhension d’un emballage écoresponsable avait été dévoilée en octobre dernier, dans le cadre de la Semaine québécoise de réduction des déchets. L’infographie “Mythes et réalités sur les emballages écoresponsables” a été réalisée pour illustrer les résultats du sondage.
À propos de Éco Entreprises Québec
Éco Entreprises Québec (ÉEQ) est l’organisme qui élabore le Tarif et perçoit la contribution des entreprises, laquelle est ensuite redistribuée aux municipalités afin de financer les services municipaux de collecte sélective au Québec. ÉEQ encourage également l’innovation et le partage des meilleures pratiques dans le but d’optimiser la chaîne de valeur des matières recyclables.
Pour ce faire, ÉEQ collabore tant avec les entreprises, pour réduire les quantités à la source et privilégier l’utilisation de matières recyclables, qu’avec les municipalités et les autres intervenants, pour accroître le recyclage et la valeur économique des matières récupérées. Créé à l’initiative des entreprises qui mettent sur le marché québécois des contenants, des emballages et des imprimés, ÉEQ est un organisme privé sans but lucratif agréé par RECYC-QUÉBEC depuis 2005 pour représenter ces entreprises, en vertu de la Loi sur la qualité de l’environnement.