L’économie de plateformes collaboratives au Québec en chiffres
Le phénomène de l’économie collaborative est mondial et attire l’attention des pouvoirs publics et des analystes dans de nombreux pays. Au Québec, par contre, nous disposons à la fois de peu de chiffres et de documentation sur la situation. Nous avons amorcé des premiers travaux avec OuiShare Québec avec la recension au printemps 2016 de plus de 180 « initiatives » d’économie collaborative dans 16 secteurs d’activité, une cartographie diffusée sur Protégez-Vous.ca[1]. Du côté des citoyens, la connaissance sur leurs pratiques s’avère moindre.
L’OCR s’est ainsi intéressé à l’évolution récente de l’économie collaborative, celle des plateformes en ligne et mobiles, soit l’économie de plateformes. Si ces plateformes ne représentent qu’une partie du phénomène global de l’économie collaborative, elles en constituent les formes les plus dynamiques et les plus « déstabilisatrices ».
L’OCR a notamment collaboré avec OuiShare Québec pour la partie description de l’offre, du fait de leur lien avec le milieu collaboratif. OuiShare Québec est « une communauté et un accélérateur d’idées et de projets voués à l’émergence de la société collaborative ». Fondée en janvier 2012 à Paris, cette association rassemble des dizaines de membres actifs (connecteurs) répartis dans une vingtaine de pays, dont le Canada, et des milliers de membres sympathisants. Le rôle de ces connecteurs est de tisser des liens entre les intervenants collaboratifs localement et mondialement pour favoriser l’émergence d’une communauté collaborative.
Méthodologie :
- Un recensement des plateformes et applications mobiles collaboratives a été effectué en date du 10 octobre 2016. N’ont pas été inclus les initiatives à l’intention des professionnels ainsi que les espaces de coworking et les FabLabs. Une enquête a été menée auprès des 69 plateformes identifiées (taux de réponse : 24,6%);
- Une enquête a été menée du 22 septembre au 2 octobre 2016 auprès de 1005 consommateurs faisant partie d’un panel Web de plus de 40 000 consommateurs représentatifs de la population du Québec (panel de MBA Recherche). Afin de redresser les équilibres et de rendre l’échantillon représentatif, les données brutes de l’étude ont été pondérées en fonction de la distribution réelle de la population selon l’âge, le sexe et la région d’après les données du dernier recensement de Statistique Canada. À titre indicatif, un panel représentatif de même taille (n=1005) aurait une marge d’erreur maximale de +/- 3,09%, et ce, dans un intervalle de confiance de 95% (19 fois sur 20).
[1] Cf. https://www.protegez-vous.ca/Argent/facons-dechanger-des-biens-ou-des-services