Les produits d’occasion : une réponse à la surconsommation prisée par de plus en plus de Québécois Près des ¾ ont eu recours à l’achat d’occasion dans la dernière année.
Montréal (Québec), 23 octobre 2013 – L’étude « Le point sur l’achat et la vente de produits d’occasion au Québec » de l’Observatoire ESG UQAM de la consommation responsable (OCR), révèle que près des trois quarts des Québécois ont acheté au moins un produit d’occasion dans la dernière année. Plus de 15 pour cent d’entre eux ont même répété l’expérience plus de 10 fois. L’achat d’occasion s’avère un moyen pour les québécois d’exprimer leurs préoccupations environnementales et sociétales.
En effet, près de 70 pour cent indiquent ne pas aimer jeter des objets qui peuvent encore servir. Toutefois, malgré que l’achat de produits d’occasion semble être bien ancré chez les Québécois, on constate que moins de la moitié, soit 41,5 pour cent, aurait procédé à la revente de leurs biens. En fait, plus d’un tiers des consommateurs a tendance à accumuler des biens dans l’hypothèse d’une utilisation ultérieure par leur entourage.
Réalisée auprès de 1104 répondants représentatifs de la province, l’étude « Le point sur l’achat et la vente de produits d’occasion au Québec » fait partie du Baromètre 2013 de la consommation responsable.
L’étude, « La valorisation par les Québécois de l’engagement responsable des détaillants », a pour objectif de comprendre l’impact, auprès des consommateurs, des stratégies écoresponsables des détaillants.
Fabien Durif, professeur au Département de marketing de l’ESG UQAM et directeur de l’OCR, soulève l’intérêt d’une telle étude : « Grâce au Baromètre de la consommation responsable au Québec, diffusé depuis 2010 dans Protégez-Vous, on constate que les québécois sont des consommateurs de plus en plus responsables. Ils recyclent, réfléchissent aux impacts de leur consommation et achètent des produits et services écoresponsables. Mais que sait-on de la manière dont ils envisagent le comportement responsable d’une organisation? Valorisent-ils ces pratiques? Croient-ils en l’engagement responsable des organisations? La présente étude répond à toutes ces questions ! ».
L’étude identifie un palmarès des détaillants perçus comme les plus responsables.
1. Metro
2. IGA
3. Walmart
4. Canadian Tire
5. Rona
6. Loblaws
7. Maxi
8. Jean Coutu
9. Marchés TAU
10. Mountain equipment CO-OP
Metro (3,4 %) et IGA (3,3 %) arrivent en tête, avec des pourcentages toutefois relativement faibles. Plus de la moitié des répondants sont en effet incapables de citer spontanément un détaillant responsable. Le directeur de l’OCR explique ce phénomène par la difficulté encore élevée des consommateurs à associer stratégie éco-responsable et marque. « Les stratégies de communication de l’engagement responsable des organisations restent encore inefficaces », déclare-t-il.
Fait encourageant, un peu plus de la moitié des consommateurs a déjà entendu parler de politiques d’approvisionnement ou d’achat responsable et ces derniers en comprennent les principes.
Autre résultat prometteur, les consommateurs québécois récompensent les détaillants qui s’impliquent dans des activités écoresponsables via (1) l’augmentation de leur capital de marque, et (2) une plus grande crédibilité. Par ailleurs, ils pénalisent les détaillants qui ne s’impliquant pas. 41,3 % des répondants sont prêts à boycotter un détaillant n’ayant pas de politiques d’approvisionnement responsable !
Paradoxalement, les Québécois s’avèrent très sceptiques par rapport à l’engagement responsable des détaillants. Pour 67,7 % d’entre eux, il s’agit d’une stratégie pour se donner une image positive et vendre davantage. Ces données confirment les statistiques du Baromètre de la consommation responsable au Québec.
« La motivation mercantile des entreprises est pointée du doigt par de nombreux Québécois. 88,3 % soutiennent que les détaillants adoptent des pratiques écoresponsables afin de se promouvoir. Mais la plupart comprennent la coexistence pour des raisons économiques de motivations stratégiques à des motivations altruistes », affirme Fabien Durif. Il est convaincu que cette étude permettra aux organisations de mieux orienter leurs stratégies écoresponsables afin de répondre aux attentes des consommateurs.
Réalisée auprès de 1103 répondants représentatifs de la province, l’étude « La valorisation par les Québécois de l’engagement responsable des détaillants » fait partie du Baromètre 2013 de la consommation responsable au Québec. Le Baromètre mesure le degré de consommation responsable des Québécois, calculé notamment selon leurs préférences, leurs attitudes, leurs comportements d’achat et leurs motivations en matière de consommation responsable.
L’édition 2013 du Baromètre sera diffusée le 26 novembre prochain.